On continue la semaine du Japon à Orléans au cinéma des Carmes

On continue la semaine du Japon à Orléans au cinéma des Carmes

Dans le cadre du festival « Fenêtres sur le Japon »

► Plusieurs rendez-vous :


📌 Dimanche 16 avril à 10h40 : UNE FOURMI CONTRE ATTAQUE (séance ciné-bento*)

La projection sera suivie d’un échange avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans.

📌 Dimanche 16 avril à 13h30 du film: YAMA

La projection sera suivie d’un échange avec Nicolas Pinet.

*Bentô Tori Teriyaki 13€

Dorayaki mochi 4,20€

Merci de passer votre commande à l’adresse ci-dessous (jusqu’au vendredi 7 avril au soir):

contact@otoya-orleans.fr

📌 Lundi 17 avril à 19h30 : ECOUTER LE CIEL

📌 Mardi 18 avril à 19h30 : QUI A VOLE LE CHAUDRON ?


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En partenariat avec le cinéma des Carmes, le Japon à Orléans, l’UFR LLSH de l’Université d’Orléans et le festival « Fenêtres sur le Japon »

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Les films :

🎬 UNE FOURMI CONTRE ATTAQUE de TSUCHIYA Tokachi

Selon les chiffres officiels, au Japon, entre 2006 et 2017, 5 233 personnes ont été victimes de karōshi [過労死], mot désignant la mort par surmenage. Nishimura, jeune chef des ventes d’une entreprise de déménagement travaille sans compter, jusqu’à dix-neuf heures par jour. Épuisé, il provoque un accident de la route avec son véhicule de fonction et se voit contraint de signer une reconnaissance de dette abusive envers son employeur. Pour protester contre ces pratiques illégales, il décide de rejoindre un syndicat. C’est alors que ses ennuis commencent. Il est bientôt rétrogradé, jusqu’à se retrouver en charge de la déchiqueteuse de documents. Plongée au cœur de la vie d’un employé durant trois ans, Une fourmi contre-attaque constitue une mise à nu brutale des abus d’un capitalisme toujours plus répressif. Le documentaire ouvre aussi un horizon d’espérance en filmant les actions collectives pour la défense des droits et de la dignité des travailleurs.

🎬 YAMA – coup pour coup de SATŌ Mitsuo et YAMAOKA Kyōichi

En décembre 1984, le réalisateur SATŌ Mitsuo entreprend le tournage d’un documentaire décrivant la vie des ouvriers journaliers dans le quartier de San’ya à Tokyo. Le 22 décembre il est assassiné par un membre du groupe yakuza qui contrôle le marché de l’emploi des journaliers. YAMAOKA Kyōichi, membre de la Sōgidan, le syndicat des ouvriers journaliers de San’ya, prend sa suite. Il sera également assassiné le 13 janvier 1986.

Prenant pour point de départ un conflit entre le syndicat des journaliers et le groupe yakuza qui les exploite, Yama – Coup pour coup se veut un film de combat, dénonçant les mécanismes d’exploitation dans les « yoseba », ces ghettos regroupant une réserve de main d’œuvre ouvrière à bas coût sur le dos de laquelle s’est forgée la prospérité du pays. Pensé et réalisé comme une arme de lutte et un outil de conscientisation, le film est une radioscopie brutale et sans concession d’un capitalisme japonais prisonnier de ses racines colonialistes, de sa pègre et de son idéologie impérialiste.

🎬 ECOUTER LE CIEL de KOMORI Haruka

La vie d’ABE Hiromi [阿部裕美], habitante de la commune de Rikuzentakata dévastée par les eaux a été bouleversée par le tsunami qui a frappé la côte est du Japon le 11 mars 2011. Après la catastrophe, de nombreuses stations de radio locales voient le jour afin de fournir un soutien psychologique et des informations sur la reconstruction aux populations locales. Dès la création de Rikuzentakata saigai FM [陸前高田災害FM], ABE Hiromi s’investit comme animatrice radio, recueillant la parole des sinistrés durant plus de trois ans et demi. La caméra de KOMORI Haruka la suit avec une grande délicatesse. Film sur la parole, la transmission de la mémoire collective et le besoin de sociabilité, Écouter le ciel ajoute à l’édifice mémoriel des rescapés une pierre indispensable face à l’oubli et à la transformation du paysage qui, à mesure de l’avancement des travaux monumentaux d’élévation du sol, érode les mémoires.

🎬 QUI A VOLE LE CHAUDRON ? de SATŌ Leo

Lorsque le chef local des yakuzas se fait voler son « chaudron sacré », symbole de son pouvoir, une guerre pour le retrouver éclate entre ses hommes, un gamin de 12 ans, une prostituée et un pickpocket. Inspiré d’un classique du rakugo, tourné en 16 mm avec des habitants du quartier, Qui a volé le chaudron ?a été financé grâce à des dons et a demandé cinq années de travail. À la frontière du documentaire et de la fiction, le film se veut un hommage à la vitalité et au pouvoir de résistance du peuple de Kamagasaki tout autant qu’une comédie carnavalesque.

Merci à FENÊTRES SUR LE JAPON de nous permettre de vous proposer cette programmation inédite à Orléans

L’idée de Fenêtres sur le Japon est de montrer des films sur le Japon que le public francophone a peu de chances de pouvoir découvrir ailleurs. Pour ce faire, des projections-débats sont organisées avec le soutien du Centre de recherches sur le Japon de l’EHESS, de l’équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO) et de toutes les bonnes volontés disponibles. Un festival a lieu à Paris tous les deux ans, à l’automne.

Une fourmi contre-attaque

Genre : Documentaire

Durée : 1h38

Réalisé par Tokachi Tsuchiya

Dimanche 16 avril 10h40

AdminJAO